Je suis dans l'étonnement--au sens fort-- au sujet de ma rencontre avec Rilke: il y a quelques années,
je n'aurais pas été autant touchée, j'aurais survolé (d'ailleurs je n'avais pas le temps), je serais passée à côté, ( de qui est cette chanson "vous qui passez sans me voir?) sa rosée n'aurait pas survécu à quelques jours ou heures.... Idem pour Noureev (voir mon premier électron)
Mais voilà! Comme quoi, il ne faut pas avoir peur des détours, des attentes apparemment stériles, des parcours en zig zag.... Apparaît un jour le phare, ou la perséide, ou le flash, et on se dit: là, il faut que je m'arrête un peu!
" Le souvenir de Rilke est maintenant devenu pareil à cette brise qui rouvre comme une rose de Jéricho le coeur desséché des solitaires. Parce qu'il fut triste, notre amertume est moins grande; nous sommes moins inquiets, parce qu'il vécut sans sécurité; nous sommes moins abandonnés, parce qu'il fut
seul."
Marguerite YOURCENAR.
Au fait, connaissez-vous la rose de Jéricho?
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